Verklaring Barroso na zijn ontmoeting met de Franse minister-president François Fillon (fr)

Bonjour Mesdames et Messieurs,

Je suis ravi d'être ici aux côtés du Premier ministre François Fillon après un exercice que je trouve très important: sa participation à une discussion avec l'ensemble du collège des commissaires et je crois que c'est aussi important qu'on le fasse ici à Strasbourg, au siège du Parlement européen. Je trouve que ce type d'engagement entre les chefs de gouvernement et la Commission européenne est l'exemple de ce qui peut, à mon sens, renforcer l'Union européenne et son fonctionnement. Je l'ai toujours dit, l'Europe ce n'est pas simplement Bruxelles, l'Europe ce n'est pas simplement les institutions communautaires. Nous devons travailler ensemble, Etats membres, institutions communautaires surtout dans une situation comme celle que nous vivons aujourd'hui. Toutes les énergies sont nécessaires pour faire face à ces défis.

Je voudrais saluer les réformes ambitieuses annoncées par le Gouvernement français ces dernières semaines, notamment dans le domaine des retraites. Ce sont des réformes importantes non seulement pour la France mais aussi pour l'Union européenne dans son ensemble, puisqu'elles sont la traduction de notre réforme pour la compétitivité. L'Europe doit devenir plus compétitive quand elle fait face à des concurrents très puissants et c'est évident que si nous voulons maintenir et renforcer notre modèle social, on doit l'adapter, on doit moderniser.

Nous sommes dans une période de reprise économique mais c'est une reprise encore fragile. Notre objectif commun est donc de consolider durablement la reprise. Sur ce point, nous avons obtenu les orientations que nous souhaitions du Sommet du G20 à Toronto - l'Europe a parlé d'une seule voix.

A l'intérieur de l'UE, nous voulons relancer la croissance et créer des emplois. C'est là tout l'objectif de la stratégie Europe 2020. Afin d'encourager cette croissance nous devons restaurer la confiance en nous engageant dans des réformes structurelles favorables à l'assainissement budgétaire. C'est cette dynamique vertueuse que nous avons défendu à Toronto, et que nous devons réussir à générer.

Il ne s'agit pas seulement de dépenser moins, mais aussi et surtout de dépenser mieux. Pour réussir, il nous faut une meilleure coordination entre Etats membres; une meilleure coordination entre politiques budgétaires, macro-économiques et réformes structurelles.

La Commission travaille activement pour améliorer la gouvernance économique européenne, dont la pierre angulaire reste le respect des règles communes et la méthode communautaire.

Nous avons présenté la semaine dernière notre "boîte à outils" pour la mise en œuvre concrète de nos propositions du 12 mai dernier, visant à renforcer le pacte de stabilité et de croissance; corriger les déséquilibres macroéconomiques et établir un solide cadre de gestion des crises.

L'outil principal en est le "semestre européen". Il est en effet essentiel dans l'intérêt de tous que les budgets nationaux contribuent à la stabilité macro-économique en Europe.

Pour la Stratégie Europe 2020, nous sommes déjà dans la phase de concrétisation et dans les mois à venir la Commission présentera de nouvelles initiatives-phares sur l'emploi, l'innovation et la politique industrielle. Sur toutes ces questions je tiens à saluer la position française. La France a beaucoup insisté sur le besoin de renforcer la gouvernance économique en Europe et je tiens une fois de plus à remercier le Premier ministre François Fillon, son gouvernement et la France pour le soutien sans faille à cette idée d'une gouvernance économique renforcée. Nous avons mis quelques propositions sur la table et nous aimerions voir des progrès sur la base de ces propositions dans les mois à venir.

Nous devons progresser tout aussi bien sur le renforcement de la coordination économique, mais aussi sur la régulation financière comme sur l'approfondissement du marché intérieur.

Nous avons discuté de tout ceci avec François Fillon, comme nous le faisons avec tous les Etats membres. Je pense donc pouvoir dire, et je parle sous le contrôle du Premier ministre français, que nous partageons la conviction que ce sont autant de progrès nécessaires pour relancer notre potentiel de croissance et pour renforcer le rôle de l'Europe dans le monde. En effet, l'efficacité de nos relations avec nos partenaires économiques stratégiques est un élément-clé de la reprise économique de l'UE. Il nous appartient, institutions européennes et Etats membres, en agissant de concert, d'en faire une réussite. C'est dans ce sens que nous travaillons.