Kyprianou verheugd over akkoord in Raad inzake maatregelen tegen vogelgriep (fr)

dinsdag 20 december 2005, 15:06

Markos Kyprianou, commissaire chargé de la santé et de la protection des consommateurs, s'est félicité de l'adoption aujourd'hui, par le Conseil, d'une directive actualisant les mesures de l'Union européenne dans la lutte contre la grippe aviaire.

La nouvelle directive vise à garantir la mise en place, dans l'UE, des mesures les plus appropriées de surveillance et de lutte contre la grippe aviaire et la réduction au minimum des risques sanitaires et des coûts économiques en cas d'apparition d'un foyer. Une des principales nouveautés de la directive réside dans l'introduction de mesures supplémentaires de lutte contre les virus faiblement pathogènes, dans le but d'empêcher ceux-ci de muter en formes hautement pathogènes, responsables des épidémies les plus spectaculaires affectant les volailles et les autres oiseaux et qui, dans certains cas, sont susceptibles de porter atteinte à la santé humaine.

Markos Kyprianou, commissaire européen à la santé et à la protection des consommateurs, a déclaré: "L'épidémie que connaît actuellement l'Asie et la propagation du virus vers l'ouest ont mis en évidence l'ampleur des conséquences sociales et économiques de la grippe aviaire. L'UE a également subi des pertes importantes dues à des virus hautement pathogènes; rappelons-nous la dernière épidémie en date qui a frappé les Pays-Bas en 2003. La nouvelle directive contribuera à renforcer nos défenses contre la grippe aviaire dans l'UE, à assurer une gestion rapide des foyers qui s'y déclarent et à réduire au minimum leurs retombées négatives."

Par le passé, la lutte contre les foyers de grippe aviaire s'est avérée très coûteuse et a déclenché des critiques, au nom du bien-être animal, en raison de la mise à mort massive d'animaux. De plus, étant donné la situation mondiale actuelle, l'UE doit veiller à ce que sa législation tienne compte des connaissances scientifiques les plus récentes en matière de prévention et de lutte contre les foyers de cette maladie. La directive adoptée aujourd'hui repose sur les leçons tirées des récentes épidémies et sur les nouvelles connaissances relatives à la pathogénie de la maladie, à son mode de diffusion et aux risques pour la santé humaine.

Lutte contre les souches les moins pathogènes

L'ancienne directive de l'UE prévoyait uniquement des mesures de lutte contre les souches hautement pathogènes de la grippe aviaire, c'est-à-dire celles provoquant des épidémies importantes parmi les volailles et susceptibles, dans certains cas, d'infecter les êtres humains. II semble toutefois que ces virus hautement pathogènes proviennent souvent de la mutation de souches moins dangereuses et faiblement pathogènes.

C'est la raison pour laquelle la nouvelle directive imposera aux États membres d'instaurer des mesures de surveillance et de lutte contre les souches faiblement pathogènes et de renforcer les mesures existantes dans le but de prévenir la mutation du virus et la propagation de formes hautement pathogènes de la maladie, telle que la souche "asiatique" H5N1, qui suscite une vive préoccupation dans le monde entier. En cas d'apparition d'un foyer de grippe aviaire faiblement pathogène, les États membres doivent s'assurer qu'aucun mouvement de volailles en provenance ou à destination de l'exploitation infectée ne soit effectué jusqu'à l'élimination du virus et que tous les oiseaux du troupeau concerné soient abattus selon les procédures habituelles ou, au besoin, soumis à un abattage sanitaire afin de prévenir la propagation du virus d'une exploitation à l'autre.

Introduction de mesures plus souples en matière de vaccination

L'utilité de la vaccination, pratiquée en complément des activités visant à prévenir, combattre et éradiquer la maladie, semble de plus en plus manifeste, par exemple dans le cas d'oiseaux domestiques exposés à des virus faiblement pathogènes provenant d'oiseaux sauvages. En conséquence, la directive autorise une plus grande souplesse en matière de vaccination. Le recours à cette pratique fera toujours l'objet d'un contrôle étroit et les règles de l'UE imposeront à l'exploitant d'opérer une distinction entre les animaux vaccinés et les animaux infectés, ce qui est primordial tant dans le contexte de la lutte contre la maladie que dans celui des échanges commerciaux. Les nouvelles mesures seront gérées de manière à réduire au minimum les restrictions imposées aux échanges de volailles et de produits à base de volailles provenant des régions pratiquant la vaccination. Ces restrictions seront uniquement appliquées aux régions qui font appel à la vaccination, voire à certaines zones de ces régions, et non à l'ensemble du territoire de l'État membre concerné. Toutes les régions de l'UE qui ne recourent pas à la vaccination pourront continuer à commercer normalement.

Prochaines étapes

La nouvelle directive sera publiée au Journal officiel dans les prochains jours et doit être transposée dans la législation nationale de tous les États membres pour le 1er juillet 2007. Dès le vingtième jour suivant sa publication, la Commission pourra toutefois déjà adopter des mesures intermédiaires conformes à la nouvelle directive, qui seront immédiatement contraignantes pour les États membres.

Pour plus d'informations, voir: http://europa.eu.int/comm/dgs/health_consumer/dyna/influenza/index.cfm